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Jack Thunder

Horreur sur Paris- Jacques Decastel, se trouve confronté dans une histoire sordide, où se mêle horreur, magie noire et ancien nazis de l'ordre de Thulé... Son père mourant lui cachait beaucoup de choses. lui et ses amis,parviendront-ils à sauver leur peau ?

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Jack Thunder
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like a bird... Comme un oiseau qui quitte le nid, ton Amour est parti. Sans un bruit, sans un cri... Ton Amour est parti. Comme un oiseau qui quitte le nid, ton sourire est parti. Sans un bruit, sans un cri, ton cœur c'est flétri. Comme un oiseau qui quitte le nid, tu t'envoles vers ta vie. Sans un bruit, sans un cri... Tu es partie Comme un oiseau qui quitte le nid, notre Amour est fini. Like a bird leaves the nest, your love left noiseless, no cry , love left. like a bird leaves the nest, your smile is gone. noiseless, no cry, your heart is withered. like a bird leaves the nest, you are heading to your #life. noiseless, no cry, you left like a bird leaves the nest, our love is over.

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    Jack Thunder
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    Dimanche 8 Mai, 10h36 - Acte 19 - l'offrende. Nous laissons le tintamarre de la rue de la Victoire derrière nous. Dans le rétroviseur, mon oeil est attiré par une ombre, c'est un homme, grand, visage au faciès étrange qui regarde la scène d'un regard amusé. Un repassant les images du carnage, je ne peux qu'être écœuré d'un tels comportement. Cet individus, au parapluie sous le bras, fait penser à un oiseau de mauvaise augure, un corbeau. Bien que là, le nom de vautour lui irai à merveille. Oui, un vautour, heureux du repas festif qui l'attend. Car ces charognards se délectent de la mort, La circulation est dense, les attentes aux feux sont interminables. Un concert de Klaxons est fréquent à cette heure, avec les bonnes insultes qui vont avec et il n'est pas rare de voir quelqu'un sortir la tête par la vitre de son véhicule pour en prodiguer une. Ici, c'est un camion et son livreur qui prend son temps pour décharger des fûts de bière en aluminium. Là, c'est une Renault 4L qui attends en double file, qu'une place de stationnement se libère. Edouart est redescendu par la rue de la Chaussée d'Antin, puis les grands axes avec le boulevard Haussmann, passe le parc louis XVI et à la place Saint Augustin, il prend à gauche de l'église, le boulevard malheserbes. Le quartier dit de la petite Pologne est toujours très actif et le passage de cette place est fort embouteillée. Mais le choix d'Edouard reste judicieux, car ces artères sont relativement fluides et nous permet de rejoindre le "périf" rapidement. Nous nous garons devant le café du Trianon, il est 11h25. - Question discrétion, tu repasseras. Tu aurais pu te garer sur la terrasse, tant que tu y étais en klaxonnant. Jean fait sa mine des beaux jours. - Hé ! le réflexe, elle était trop belle cette place, pour une fois... - Oaui ! bin s'il nous ont pas cadré à la synagogue, là, ils auront tout le temps de tirer notre portrait. - Il y a quand même beaucoup de monde. je leur fait remarquer la terrasse bondée et l'activité qui règne à l'intérieur est digne d'une ruche. - bin en attendant, il y avait aussi beaucoup de monde à l'église de Rabin Ben gourbi et ça les a pas empêché de jouer de la flûte allemande, les nazis. - Parler moi fort, on va essayer de ne pas se faire remarquer. dit Sheila pour apaiser la discussion . - Mais je parle pas fort, je m'explique ma p'tite dame. Monsieur le professeur aurait très bien pu faire son créneau à l'ombre de ces très beaux arbres. On a comme qui dirait du matériel d'antiquité plein le coffre, et avec l'âge, il aime pas les grosses chaleurs. Si vous voyez ce que je veux dire... je voudrai pas qu'il y ai l'extinction de la ligné DeCastel et Vigo. Edouart, avec ses grandes enjambées pataudes, est déjà dans le café. Jean, souffle par son nez, preuve que la discussion l'a un tantinet échaudé. Il tire de sa poche un paquet de cigarettes souple de couleur bleu, en prélève une, et l'allume tout en bougonnant. A l'entrée, la manchette des journaux attire mon attention: Gay Power le pilote américain des U-2, les avions espions, est détenu par les soviétiques. On était en pleine guerre froide. J'avais emboîter le pas à Paul, mais alors qu'il se dirigeais vers le comptoir des paris, je me dirigeais vers le fond du bistrot. J'avais dans la tête d'accéder à une cours intérieure, et trouver le repère en sous sol des chleuhs. En effet, comme les hommes de Tchang avait perdu la piste des allemands du côté de Versailles, et que l'adresse sur la pochette d'allumettes de Maude était aussi Versailles. J'avais échafauder l'idée saugrenue, que leur repère se trouvait ici. L'arrière du café ne donnait que sur des toilettes malodorants, sombres et crasseux. Les comidités étaient d'un autre âge, et n'était, sans nul tout, pas la priorité du propriétaire. A peine rentré, l'arrivé de Jean déclenchât une petite émeute. -Hé c'est Jean Vigo, l'acteur ! - M'sieur Vigo, un autographe, s'il vous plait. - Moi aussi, j'en veux un. Bientot, ce fut l'attroupement autour de lui. Jean,habitué à cette exercice, s'installe tranquillement à une table et commence sa distribution de signatures et dédicaces. Installé à une table, dans une banquette du coin, quatre hommes, blonds au yeux clairs, grands, même baraqués pour deux d'entre eux, discutent tranquillement. Ils ne semblent pas vraiment connaître Jean, ni même en avoir entendu parlé. Quelqu'un de suffisamment près aurait à l'écoute de leur conversation, tout de suite trouvé la nationalité. - Wir werden zu spät kommen. - Arr ya, scheisse dann volley vir mal ! Ils se lèvent, l'un finit de boire son café debout, attrape leur manteau et se dirigent vers la porte. Edouard revient avec ses précieux billets de validation de jeux - J'ai joué dans la seconde, une course attelée, Janine surnommé par les ricains the creaping's death, la mort qui rampe. Hé hé, cela me semblait d'actualité. Dit-il à Sheila. Mais celle ci est ailleurs, elle détaille quatre hommes blonds qui se sont levés et quittent le bar. Elle est comme qui dirait, en admiration avec son sourire des plus nié. Au bout de quelques instants, le son du téléviseur noir et blanc monte d'un cran. L'attroupement qui s'était formé autour de Jean, se déplace tels une nuée de moucherons devant le poste. C'est la retransmission de la deuxième à Longchamp. Une sonnette retenti et les parieurs s'agitent afin de distinguer au mieux l'écran parmi le mur de têtes gesticulantes. Des c, des encouragements du nom des différents participants viennent bientôt couvrir le bruit du téléviseur. Nous sommes un peu à l'écart et complètement désintéressé de ce qui se passe, excepté Edouard. - bon , que fait on les gars, parce que c'est pas tout ça, mais j'suis pas venu ici faire de la promotion. - Je pensais trouver une cours à l'arrière mais rien. C'est peu être tout simplement un endroit pour un des contacts de Maude. - Moi, maintenant que j'y pense, j'ai vu quatre beaux mecs sortir. On aurait bien dit des Allemands. - Quand ça ? demande brusquement Jean - He bien, heu... il y a bien dix minutes. - Et c'est maintenant que tu nous le dit ! - Bin oui, toi tu faisais ton grand prince à faire ton malin, Edouard validait ses tickets et Jean était parti pisser. - He bien bravo ma p'tite dame, ça c'est la classe. - J'allais quand même pas les suivre toute seule. On arrive ici, et chacun la joue solo, c'est bien vous la bande de naze. Nous avons quitté le bar vers 11h45, Edouard brusquement était ré rentré et il nous rejoins en courant quelques minutes plus tard au véhicule, avec une poignée de feuilles d'un annuaire. - J'ai pensé tout d'un coup, qu'il devait faire l'entretien de leur véhicule. J'ai pris les pages des garagistes. Alors un concessionnaire BMW sur Versailles. Ah oui, voilà, il n'y en a qu'un, avenue Charles de Gaulle. La concession fait office de station service, deux pompes protégées par un toit plat, un grand bâtiment d'exposition de véhicules, juxtaposé avec un hangar tôlée et ses grandes portes coulissantes. Une des porte est ouverte. Une voiture est positionnée sur un pont hydraulique où s'affaire un ouvrier. Elle est en phase de réparation. - Bonjour monsieur, pourriez vous nous renseigner s'il vous plait. lui demandais-je de ma voix la plus courtoise. - Oui, c'est pourquoi ? nous réponds-t-il tout en continuant. les bras tendu, affairé sous le véhicule au niveau de la ligne d'échappement. - Et bien nous recherchons un ami sur Versailles, et il est en possession d'une Baroque Angel BMW. - Hum! cela ne me dis rien, c'est un modele peu courant, c'est une limousine. Pour ma part, je n'ai pas eu l'occasion d'en voir sur ce pont. Allez plutôt au garage Mazerati, il est spécialisé dans tout les modèles de luxes, il se trouve pas loin d'ici, avenue du docteur Scheiwzer. Nous prenons congé et filons vers l'adresse indiquée. Le garage se trouve bien dans l'avenue, un bâtiment vitré avec des voitures d'exportations, des marques prestigieuses et de luxes. Une enseigne imposante de néons multicolores avec les lettres Mazerati surplombe le parking avec l'ajout en peinture "import-export toutes marques". Il est midi passé de quinze minutes. Une pancarte sur la porte vitrée indique " fermé". Nous logeons le bâtiment et découvrons une allée derrière une grille entrouverte. Au loin, un hangar d'où provient le bruit d'un palan à chaînes manoeuvré par un ouvrier en bleu de travail. Nous nous engageons et Paul interpelle l'homme. - Salut mon gars, on ne vous dérange pas ? - Attendez nous lance-t-il alors qu'il ne quitte pas des yeux le moteur de l'Alpha Roméo qu'il est en train d'extraire. Après avoir redescendu le bloc sur un support tubulure, il prends un chiffon et tandis qu'il nettoie ses mains graisseuses, il nous regarde tour à tour. Son regard, revient plein de stupéfaction sur Jean. - C'est marrant ça, on vous a jamais dit que vous ressembliez à un acteur. Ah c'est comment déjà? Vigo, oui, Jean Vigo! - Normal, mon gars, Je suis Jean Vigo, le vrai, l'unique. dit-t-il en bombant son torse et un sourire ravageur. - Quand j'vais raconter ça à Gaston, il va pas me croire. - Nous recherchons un ami perdu, il aurait une BMW baroque Angel. - C'est peu courant comme caisse. Attendez, oui, je crois qu'on a changer des pneus il y a de cela deux mois. - Et vous ne savez pas où on peut le retrouver par hasard ? - Mmm ca j'en sais rien, faudrait demander au bureau. Mais là, ils sont parti casser la croute, Il faudrait repasser à 14 h. Nous décidons d'attendre l'ouverture en quadrillant les rues de Versailles en partant du café PMU le Trianon. A 13h50 nos recherches ont été infructueuse. Débité et découragé, nous reprenons le chemin de la concession pour l'ouverture des bureaux. La pancarte de la porte est maintenant tourné sur "ouvert" en lettres vertes. La clochette disposée sur la porte annonce notre entrée. Une jeune secrétaire, cheveux roux flamboyant, petit nez moucheté de tâches de rousseur qui soutien une paire de lunettes cerclée où de grands yeux verts trognons se détachaient. - Monsieur Vigo, vous ici. Je suis une de vos ferventes admiratrices depuis vos début. Son regard c'était illuminé, et un sourire éclatant de blancheur était apparu. Elle le mangeait du regard. Jean sorti des photos sur papier glacé, un feutre noir et en appui sur le bureau en train d'effectuer la dédicace, il demanda: - Votre petit nom, c'est? - ... euh ... Mathilde... Son visage était devenu rouge pivoine Jean crayonnais dans un coin de la photo : Très affectueusement à Mathilde. Jean Vigo. Il reprit: - Voyez vous j'ai croisé la voiture d'un producteur et il est paraît-t-il venu changer ses pneus, il y a deux mois, une BMW, une baroque Angel. - Oui, oui, je me rappel bien. Attendez je regarde, cela doit se trouver là... oui, c'est ça, la facture indique : "chateau de Versailles" Nous voilà bien avancé, comme ci...n'importe quoi. - Bon ! rendons nous rue des Acacias, depuis le temps que je vous le dis. Mais vous ne m'écoutez jamais. - Vous m'écoutez jamais, nia nia nia, nia nia nia . On pensait pas y aller avant la nuit. - C'est parce que je suis une femme. Vous n'êtes qu'une bande de machos. - Nia nia nia, nia nia nia, mais oui. Jean est déjà en rage d'avoir perdu autant de temps. Là, ça chauffe, il allume une Gitanes. L'ambiance dans la voiture est mortel. Les 25 minutes sont longues et nous arrivons dans un quartier résidentielle à 14h40. La maison de mon père, dans la rue des Acacias, est vraiment différentes des grosses maisons bourgeoise. C'est une bâtisse rectangulaire, de l'architecte Lecorbusier. On aperçoit trois BMW de couleur sombre, des hommes et des chiens semblent monter la garde. - Haaa ! Je vous l'avais bien dit. Lance Sheila d'un air triomphant. Tandis que nous scrutons les allées et venues, ils nous apparaît clairement que ces professionnels sont organisés. La maison ressemble bien à un bunker fortifié. La tâche ne va pas être facile. - Bon ! on défonce la porte avec le véhicule, tout en les arrosant abondamment d'une bonne volée de plomb. Paul a son œil grand ouvert, il s'emporte. - Mais t'es un grand malade, on pourrait peu être passer par le fond du jardin et les éviter. Sheila est plutôt pour une infiltration en douceur. - Ah oui ! et les clébards, tu joues à la baballe avec ? Alors que nous tergiversons en dialogue stérile, Le portail s'ouvre, et Une BMW sort, puis deux ... et trois. Les trois grosses Allemandes viennent de partir. - J'ai vu Maude, dans la deuxième voiture, viiiite. Sheila tape frénétiquement sur le dossier de la banquette de devant. Edouard, démarre en trombe, tandis qu'un bruit de culasses et de chargeur que l'on arme se fait entendre. Les véhicules pistés tracent, et le professeur dans sont empressement finit par se rapprocher trop près du convoi. - Ralenti ! non de non ! tu vas nous faire repérer. Le conseil arrive trop tard, la voiture de queue freine brusquement afin de nous faire ralentir. Notre véhicule ne décélère même pas, il vient percuter violemment l'arrière. Le bruit des pare-chocs qui se déforment, le coffre du véhicule qui part contre la lunette arrière et les milliers de petits morceaux de verre rouge orange blanc qui retombent en une myriade d'éclats. L'arrêt précipité et au combien brutal, nous projette littéralement vers l'avant, puis vers l'arrière. Durant quelques secondes.... le silence. et puis comme un seul homme nous bondissons hors de l'habitacle. - A l'attaque, go go go ! Paul a un regard de dément. Jean à droite, Paul derrière, moi à gauche et nous pulvérisons le véhicule d'un chargeur complet. Les tôles se déformes sous les trous, les vitres latérales et le pare-brise volent en éclats, nos douilles bouillantes rebondissent sur l'asphalte. Les morceaux de garnitures se mêlent au sang, au verre , au morceau de cuir et de chair, alors que les quatres hommes à bord sont pris de convulsions rapides. Les canons se sont tue, fumants. Nos oreilles meurtries sifflent mais un silence de mort se dégage de la carcasse criblée. Quelques petits morceaux de mousse retombent encore lentement tels des flocons de neige sur ce merdier. - Vite démarre ! Sheila hurle à l'oreille du prof. Les deux véhicules noires ne sont plus visible. Il actionne le démarreur une première fois, rien. Nous montons à bord et la voiture tousse mais la combustion ne se produit pas. A la troisième tentative, le moteur vrombit sous le pied nerveux du conducteur. Il manoeuvré rapidement son volant pour dépasser la Voiture méconnaissable, des filets de sangs gouttent et s'écoulent du bas des portières. Le moteur de la Mercedes-Benz montent dans les tours, elle roule bien au delà de la vitesse autorisée, double dans des conditions dangereuses les véhicules qui se sont glissés entre nous et nos fugitifs. Au détour d'un virage, nous les apercevons à l'arrêt devant un camion qui manoeuvre en marche arrière pour accéder à un immeuble en chantier. Nous préparons nos armes, éjectant les chargeurs et nous équipons de grenades de la seconde Guerre Mondiale. Même Sheila, s'équipe de ces drôles de projectiles. La voiture freine brusquement, glisse sur plusieurs mètres dans un nuage de gomme brûlée. Les portes s'ouvrent, nous sortons rapidement. Sheila dégoupille à ma grande surprise le presse purée en tournant la bague à la base du manche et le lance en direction du véhicule de tête. Paul de l'autre côté balance lui aussi l'explosif. Une double déflagration très proche retentis, les explosions de part et d'autre, fait disparaître la première voiture dans un tumulte de fumée et de projectile. La voiture prise entre deux, vole en éclat dans un bruit de tôles déformées et de vitres qui volent en éclats. Tandis qu'un nuage noir s'élève, Jean et moi nous nous précipitons sur le véhicule le plus prés. L'acteur s'est avancé au plus près de l'avant de façon à prendre les deux Nazis en enfilade. Moi, légèrement en retrait, de façon à n'avoir que le tortionnaire sur la banquette arrière dans mon viseur. Les pistolets mitrailleurs crépitent et crachent la mort. Les Allemands convulsent, hurlent de douleurs et s'affaissent dans un nuage de poudre. Le silence est revenu pesant, les ouvriers, le camion se sont figés et regardent ébahie la scène. Jean ouvre la porte arrière droit, attrape le bras de Maude et l'extirpe. sans ménagement de la banquette. J'ouvre la porte de devant et fouille rapidement les corps meurtris et sanguinolent. Mon esprit est focalisé sur la haine que j'éprouve envers ces hommes qui ont certainement participé à la décapitation de Julien. La rage m'aide à ignorer l'ignominie et l'horreur de mes actes. Je leur fais les poches, regarde aussi dans la boîte à gants, et sans même savoir, je mets mon butin dans la poche de mon veston. Nous nous précipitons dans la 200 S et celle ci bondit, monte sur le trottoir, contourne le camion toupie et fille. l'opérations a duré moins de 30 secondes. Nous n'avons toujours pas réaliser l'ampleur de nos actes. Nous, des personnes respectables qui avons en si peu de temps, sombré dans des actes de grand banditisme. - Arr ! s'avez vu ? Ils ont dérouillé ces chleuhs. Putain on a été trop bon, les mecs... et toi aussi Sheila. Seul, Paul est encore dans le feu de l'action. tout les autres sont à coté, dans leur pensée, dans la scène effrayante qui vient de se dérouler. Maude est vêtu d'une grande cape blanche. Son crâne, ainsi que ses sourcils sont rasés. Son corps tout entier semble avoir été couvert de symboles étranges. Elle ne réagit pas. Mon Dieu ! elle est complément ailleurs. Elle semble avoir été drogué. Je fouille ma poche et regarde ce que j'ai récupéré sur les corps. Ticket de caisse froissé, pochette d'allumettes, petites monnaies françaises et allemandes, trois douilles de 9mm, carnet d'entrées avec parking pour le château de Versailles. Tiens, tiens ? voilà de nouveau cette piste que l'on pensait improbable: le château ... Il est clair que nos amis, si un temps soit peu nous pouvons les appelés comme cela, amenaient Maude là-bas. Tout devenait clair, Il fallait bien sur un sacrifice. Toute magie nécessite une offrande, la vision du corps sur le bureau de mon père, le coeur manquant, vient de resurgir. Maude était préparée pour la futur cérémonie. C'était elle, l'offrande.

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      Jack Thunder
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      Samedi 7 Mai - 1h36 - Acte 18 - L'attentat. Le 6 cylindres de la Mercedes-Benz 220 S ronronnent à plein régime. la voiture file en direction de Versailles. Sheila, dort, elle s'est effondrée après la vue du corps de Jacques dans la crypte. Nous sommes aussi tous affectés, personne n'ose parler. Je suis devant, j'ai sorti un plan de Paris et de sa région et je fais office de co-pilote. Nous avons décidé, de nous rendre au Trianon, le café de Versailles. Nous avons trouvé une pochette d'allumettes déchirée dans l'appartement de Maude St Claire. C'est juste une petite reconnaissance avant de retourner à Compiègne. Les boulevards sont déserts à cette heure. Edouard file à toute allure. Au bout de 25 minutes, nous arrivons sur les lieux. Le nom du café subodore, comme dirait Sheila, la proximité avec le célèbre château. J'essaye tant bien que mal, avec mon plan déplié et ma lampe, à nous situé en temps réel. Paul crie soudain dans mes oreilles et en tendant son bras :" Là le panneau, c'est à gauche. Un panneaux "château de Versailles" se dresse à l'intersection. Edouard donne un coup de volant un peu brusque. La tête de Sheila endormie, vient cogner sur la vitre de portière . - " Aie, fais chier " Nous arrivons vers 2h du matin, et mettons plus de 15 minutes avant de localiser exactement le café. C'est un bar-tabac, qui fait office aussi de Paris mutuel PMU. L'endroit est désert, aucune lumière, il est bel et bien clôt. -"Qui déjà nous a dit qu'il serait encore ouvert ?" demande Paul tout en scrutant les alentours. - " ché pas" lui répond Edouard De rage ou pressé d'aller se coucher, il appui sur le champignon et c'est vers trois heure du matin que nous arrivons au manoir de Compiègne. Nous rentrons sans aucun problème. Jean Vigo dort à poing fermé. C'est affligeant de voir autant de laisser aller. Nous montons directement dans les chambres, nous sommes littéralement vannés. Je prends soin de régler un énorme réveil blanc sur 7 heure du matin. Sans avoir le temps de me dévêtir, je m'effondre. La trotteuse égrène les secondes et au passage à la verticale, du 7 heure pile, le mécanisme libère un loquet. Le ressort comprimé en spirale décharge son énergie, le marteau se met en branle frénétiquement contre les deux timbres. Une sonnette aigu et stridente se met à résonner dans tout le manoir. Mon bras part à taton à la recherche du réveil sur le chevet. Maladroitement, ma main vient bousculer le martyr de mes oreilles. Il bascule et tombe entre le meuble et le mur. Le bruit, avec une des sonnettes bloquées délivre maintenant outre une gamme plus étendus mais aussi un tremblement sourd dans le mur et le meuble. - " C'est pas fini ce bordel " La voix grave du fumeur de " Gitannes" brunes se fait entendre. Jean est réveillé, et du mauvais pied... Reste plus à espérer que ce ne soit pas du côté de sa jambe blessée, sinon la journée va être terrible. Je me lève précipitamment à la recherche du mécanisme maudit. Je réalise qu'il est bloqué entre le lit et le mur. Je tente de le retiré, mais il est belle est bien bloqué. Je me dirige vers le pied de lit, et exerce une poussée sec afin de le faire glisser. Celui-ci dans un grincement ripe, le réveil se débloque et tombe dans un tintamarre des plus aigus. Alors que je me dirige de nouveau vers le mur, le tintement se meurt dans des cliquetis sporadiques du ressort détendu. Tous sont là, à la porte, les cheveux en batailles, les yeux gros et hagards à me regarder en train de ramasser l'objet du délit. - " He bien ! C'est pas trop tôt, tu peux serrer la main au manchot. Tu en tiens une de ces couches, l'amie." - " J'aurais bien fait la grâce matinée " Sheila avec sa chevelure pleine d'épis, serre contre sa nuisette mauve, un édredon. Edouard légèrement derrière, l'air éteint, les yeux quand a lui, à peine ouverts, reluque le creux du décollé boosté par l'oreiller. - " Mais t'es pas bien ! de faire un tels raffut ! Tu es un grand malade ! " - " Debout tout le monde ! Aujourd'hui, c'est la fin de ce monde " Je me met au garde à vous, le bras posé sur le coeur. - " Nous devons le sauver " d'un air solennelle. Un peu plus tard, nous nous retrouvons autour de la table noire laquée du séjour. Une corbeille en osier tressée est garni d'une quinzaine de croissants, au centre de la table, à ces côtés, deux baguettes bien dorées, le tout avec l'odeur de viennoiserie, pain fraîs et café qui vient nous chatouiller les narines. Mais le doute s'immisce dans mon esprit. - " Mais d'où vient le pain fraîs ?" Jean me répond : " C'est moi, je l'ai fait livré ce matin de la boulangerie du village." - Bordel ! mais c'est n'importe quoi ! Tchang nous as donné comme recommandation absolue, de ne pas allez en ville. - Ouai et bien j'avais faim... et j'vais pas me nourrir de boîtes tout les jours. Je soupire... il vaut mieux laissé tomber. Nous quittons quelques minutes plus tard, le manoir avec la mercedes et son coffre plein du matériel des chinois. Jean est venu avec nous pour nous rendre à la grand synagogue. C'est rue de la Victoire, dans le IX arrondissement. Un bâtiment immense, en pierre grise, de style roman fleuri, enjolivé de fioritures byzantine. Le fronton semi-circulaire comporte une inscription dans une langue inconnue. Edouard lance :" c'est de l'Hebreu et cela veut dire : Ce n’est autre que la maison de Dieu, c’est la porte du ciel. Une grille noire, massive bloque les trois arches du péron. Dans le hall, nous trouvons des kipas à disposition. Edouard nous les désigne en même temps que sa tête, nous faisant bien comprendre de l'obligation de la porter avant de rentrer. Une fois la tête vêtue, à l'intérieur la nef est délimitée par une rangée de colonnes porteuse de la demi-voûte. Nous découvrons des inscriptions religieuses au-dessus des portes. À la voûte du chœur se lisent en français les noms des prophètes. Le nom de David est inscrit dans le Cul de four . Au-dessus de l'arche sainte est gravée quelque chose. L'Eternel-est-ma-bannière" La voix dEdouard résonne tandis que sa tête est levé vers la voûte. - "-Les 12 vitraux symbolisent les tribus d'Israel. Regardez ! Le chœur est séparé de l’assemblée par une balustrade et la Théba, c'est à dire la tribune de l’officiant est surélevée de 5 marches. Nous quittons la synagogue par la droite et arrivons dans un grand couloir doté d'un carrelage de dalle noire et blanche. Une volée de grandes ouvertures fait face symétriquement à de grandes portes de chêne. Un secrétaire d'un âge indéfini avec sa kipa et ses croles œuvre derrière un comptoir. -" In chala ! C'est pourquoi ?" - " In chala ! nous avons rendez vous avec le Rabin Bengourion ." - " Oui, prenez l'escalier à droite, premier étage, deuxième porte à gauche. Il vous attend." Nous gravissons rapidement les escaliers, impatient de découvrir le travail du Rabin. Le bureau est fortement éclairé avec ces 4 grandes fenêtres à structures métalliques noires d'un genre art-déco qui donnent sur la rue. Sur un lutrin se trouve une Tora séculaire, finement travaillée et au champ doré. Le reste du bureau et du mobilier était austère, presque confessionnal. Bengourion était à la fois éreinté mais aussi excité de sa découverte. - Ha ! messieurs, une soirée exaltante pleine de surprise. Mes confrères et moi serions impatient de retrouvé ce genre de choses. Qui vous a gravé cela ? Comment as t-il eu connaissance de tant de savoir. Ah ! Ah ! regardez ! Nous avons travaillé toute la nuit et voici... Il brandissait 5 pendentifs, 5 étoiles de David pendouillaient au bout de son bras tendu vers le plafond. - " Mon dieu, cela ressemble exactement à celui de mon père , celui qu'il portait autour du cou dans la crypte. La stupéfaction se lu aussi sur le visage de mes amis. Mais c'est lorsque je le fis passer autour de mon cou, que La sérénité m'envahit, l'apaisement se diffusa dans tout mon corps. Je me sentais détendu et reposer. Cela se voyait sur le visage de mes compagnons - " C'est un artefact qui vous protégera, il vous protégera de créature anciennes, très anciennes... On les nomme les Grands Anciens, Ils vivent dans un autre espace temps, mais ils ont un pouvoir considérable. Ce médaillon vous rendra tellement insignifiant à leurs yeux, si tenter ils en ont.., que cela vous protégera. Apres tout les périples vécus ces derniers jours, mon esprit s'était préparé à, pas forcément comprendre toutes ces choses, mais tout au moins les accepter. Je sentais ce bien être et j'étais convaincu des dires du Rabin. Je refermais ma chemise en boutonnant deux boutons afin de dissimuler ce symbole. C'est alors qu'un crissement de pneus se fit entendre dans la rue. Un accident venait d'être éviter de justesse, grâce aux réflexes de son conducteur. Mais lorsque l'on entendit les crépitements d'une arme de guerre, nous nous sommes regardés un instant. C'était le bruit de pistolets mitrailleurs et des hurlements de gens. Paul se précipita au coin d'une fenêtre pour nous lancer. - "trois voitures Allemandes, merde..." Edouard et moi étions affairés à pousser l'énorme bureau. Jean sorti un 45, qu'il arma promptement et se dirigea vers une autre fenêtre qu'il ouvrit. Il se plaqua contre le mur pour avoir un angle de tir avantageux. Les cris et hurlements se multipliaient, alors que le bruit des tirs s'approchaient. Des rafales courtes, précisent et qui semblaient distribuer avec parcimonie. Je reconnaissais la touche de professionnel, des hommes entraînés, aguerris, calme pour avoir des gestes précis. -"Y-a-t-il un autre moyen de sortir d'ici" hurla Jean au Rabin - " Mais non, la porte est la seule sortie." - " Appeler à l'aide pour que la police soit prévenu par les gens du quartier" tandis que je tentais de pousser une énorme bibliothèque. Sheila couru à la fenêtre et cria " A l'aide ! au secour ! à l'ai..." Une rafale de PM se termina dans le plafond, entraînant au passage une partie des carreaux et blessa Sheila au bras. - " Alala qu'est-ce que j'ai mal ououououo" Sheila était parterre contre le mur, et blanche comme un linge , elle tenait son bras tout en pleurnichant. -" Punaise ! qu'elle est le con qui m'a dit de faire cette connerie." La douleur faisait place à la rage. C'est bon, pensais-je, elle est sur la voix de la guérison. Néanmoins je me suis agenouillé pour m'occuper de sa blessure, et d'effectuer les premiers soins. Je sortais de ma sacoche, une petite boîte métallique. Des bruits assourdissants du 45 et du P38 éclatèrent. Paul et Edouard visaient et tiraient avec précision. La fumée épaisse et l'odeur de poudre emplirent la salle. Soudain, une arme automatique crépita derrière la porte du bureau. Une vingtaine d'éclats de bois volèrent sous une pluie de balles. Comme un seul homme, tout le monde se jeta au sol. Les tentatives pour ouvrir la porte échouèrent. Dès que les agresseurs tentaient de pousser la porte, Je tirai dedans avec de courte rafale. J'entendais nos détracteurs se jeter au sol, ils répliquaient d'une ou deux rafales dans la foulée. Apres quelques essais infructueux, mais surtout le bruit des sirènes, ils détalèrent. Paul et Edouard guettaient à la fenêtre l'arrivé de ses assassins, de ces nazis. Edouard les haïssait et il avait fait du tir sportif. Je n'aurai voulu pour rien au monde me trouver dans sa ligne de mire. Je l'observais et voyais son rictus sadique ou de plaisir, je ne saurais le dire. C'est possible, qu'il y avait les deux. Trois corps gisaient sur le pavé, les allemands tentaient de rentrer dans leurs véhicules, ramassant les corps afin délimiter les traces. Oui, c'était vraiment des pros. Les sirènes approchaient, nous avons retiré le bureau plein de débris de bois. Dans les couloirs et la synagogue, l'horreur avait fait son ouvrage. Des dizaines de corps inertes gisaient dans leur sang. des impacts de balles et éclaboussure, de viscères ou de cervelles tapissaient colonnes, murs, portes, carrelages. Des tâches noires, épaisses, tout doucement continuaient à s'étaler, grandissaient, s'écoulaient â la vitesse de la vie qui quittait ces corps. Mes yeux horrifiés, grandissant comme mon dégoût, tout me révulsait dans ces visions de boucherie, d'abattage, de mise à mort chirurgical. L'odeur me prenait à la gorge, on aurait dit un poison, et c'est le nez bouché par la main que je me suis précipité dehors. - Halte police, rester ici, nous allons prendre vos identités et vos témoignages." La rue se remplissait à vu d'œil, trois camionnettes de police stationnaient devant, des ambulances qui arrivaient, s'empilaient le long du lieux de culte. Des brancardiers, médecins, secouristes, pompiers couraient à côté de brancards vide, chargé d'un blessé ou d'un sac noir contenant un corps. Les policiers avaient formé un périmètre de sécurité, la circulation avait été dévié en amont, les journalistes commençaient à arriver. Une fois de plus, la vase allait être remuée et nous allions faire encore, les manchettes de tout Paris. Et c'était peu être la dernière fois...

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        Jack Thunder
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        Samedi 7 Mai - 00 h 03 - Acte 17 - La crypte . Nous quittons la nef du Druide, et tandis que nous tournons, tournons, autour de cet vis d'escalier en colimaçon qui nous ramène dans la petite bibliothèque étriquée, encombrée. La tête me tourne. Edouard se dirige vers le téléphone du comptoir et compose sur le cadran un numéro. Son index venant précipitamment se loger dans le cadran percé décrivant un arc de cercle, 7 cliquetis de durées differentes résonnent interrompu par l'index qui buttent à la base du cadran. Les 3 premiers sont pour l'indicatif et les 4 suivants, pour le numéro. Nous sommes dans la pénombre du magasin fermé, éclairé par les lumières en provenance de la rue. - Allo ? Jonathan ? oui... alors ? ... demain 10 heures, entendu, merci ! À tout à l'heure. Tout à l'heure ? je regarde ma montre 00h 08 ! merde ! nous sommes déjà samedi. Le temps passé chez le Mérovingien c'est écoulé extrêmement vite. À croire que nous étions autre part... étrange ? un mystère de plus. Nous ressortons, le pavé est luisant, la nuit moite. Les chromes rutilants de la Mercedes se détachent dans l'obscurité, éclairés par un lampadaire qui grésille et sa nuée d'insectes nocturnes. Une enseigne lumineuse défaillante clignote, comme si elle voulait nous signaler un danger imminent. Edouard prends le volant de sa voiture, il ne veut laisser personne d'autre que lui la conduire. Sa conduite est brusquée, empressée et désagréable. La tension qui monte se fait ressentir dans la moindre de nos actions. Le manque de sommeil, des bouleversements voir des changements radicaux sur nos convictions font de nous des êtres perturbés. Nous avons eu beaucoup de mal à décider où aller. Pour résumer, nous devons nous rendre à Montmartre, dans la crypte, pour le corps de mon père; au café du Trianon, à Versailles; dans la maison rue des Acacias, à Puteaux et enfin nous reposer à Compiègne. Cette nuit, nous ne pourront pas tout faire. Il est clair que nous garderons le domicile de mon père pour la fin. La proximité de Montmartre fait pencher la balance, et, alors que nous nous stationnons place Saint-Pierre, au pied du square Louis Michel avec ses escaliers et ses terrasses menant vers le sacrée Coeur. La rue en sens unique, noire, étrange, entre ces maisons bourgeoises et de vieux arbres sombres frémissants avec un léger vent, nous mettent au abois. Une musique de guinguette, un brouhaha festif nous parviennent parmi les bruits de rares véhicules ou aboiement de chiens lointains. Alors que nous entamons notre ascension, des miaulements aigus, une chute de poubelle nous fait tressaillir. Deux ombres félines détalent d'un manège de chevaux de bois vers la rue Ronsard. Les sens aux aguets, nous continuons de monter les grands escaliers sombres. Les Dômes noirs se détachent à la lisière de la dernière marche et son influence Romano-Byzantin est là : une évidence. Cette bute sacrée dégage quelque chose ... Depuis toujours la colline de Montmartre a été un lieu de culte : paganisme gaulois. Mon essoufflement me fait regretter l'heure tardive et la fermeture du funiculaire. Le lanterneau formé d'une colonnade d'habitude si blanc, est ce soir sombre. La basilique se dévoile bientôt à nous. Massive, écrasante tels une bête géante issue d'un cauchemars de dément, agonisante, couchée sur son flanc. Au fur et à mesure de notre approche, la grandeur du bâtiment nous interpelle, et je pense à l'abnégation, la dévotion, l'immensité de cette foi, le sacrifice de ces hommes. La folie humaine pour la religion m'accable. Je me rappel maintenant un détail, lors d'une précédente visite, il y avait de cela bien longtemps. C'était avec ma mère, en été. - Sais tu Jean, que la plupart des églises ont une orientation Est-Ouest, celle de la basilique est Nord-Sud, tourné vers Notre-Dame qui est située dans l'alignement de l'édifice. Ha ! oui, je me rappel cette anecdote racontée par le guide: elle a une forme de croix grec. En général, les églises de confession chrétienne orthodoxe ont un plan d'église de cette forme. Mon père se trouvait là, dans la crypte. Lui seul aurait pu éclairer ma lanterne sur les mystères de cette édifice et son choix pour se réfugier n'était pas anodin. Nous passons devant le portail, un ensemble de trois voussures partent en demi-cercle prenant appui sur les piédroits et ils forment ainsi le péristyle à trois baies. Edouart chuchote : "regardez entre les arcades, les 4 anges. Ils représentent les 4 vertus cardinales : la prudence ( miroir et compas ) Justice ( épée et balance ), la force ( tour et serpent maîtrisé ), la tempérance ( ceinture et pendule ). Nos têtes vont de gauche â droite et tentent de scruter la noirceur: personne en vue. Nous longeons les contreforts, afin de trouver une porte plus honorable dans ses dimensions. - Ha ! voilà, celle-ci devrait faire l'affaire. Je sort un pied de biche emprunté au manoir de Tchang. Je le glisse entre la chambranle et l'ouvrant et pousse de tout mon corps... Mmmmm... rien. Je recommence...Mmmmmm... rien. C'est trop costaux. - Mais enfin l'amie, poussez vous, espèce d'incapable. " Paul s'immisce entre le mur et mon épaule, me repousse afin de prendre ma place. Il s'arc-boute de tout son poids et un craquement se produit. Il pousse la lourde porte en chêne massif, renforcée de pentures et de clous forgés. Pas si incapable, il a encore de la force et du savoir faire le manchot. Nous nous engouffrons et refermons rapidement la porte, la bloquant avec un prie-dieu et son assise en paille de seigle. L'immensité du lieu se ressent, mais nous ne voyons presque rien. Un léger gris foncé souligne le début des colonnes sur une hauteur d'une dizaine de mètres, le reste, baigne dans l'obscurité la plus totale. Ce grand vide est là, il nous oppresse. Je gonfle à bloc mes poumons, marque un temps d'arrêt, puis expire profondément afin de me détendre. Un cliquetis résonne, la lampe diffuse un faisceau jaunâtre, et éclaire les rangs de chaises numérotées, les chaires en marbre de Carrare finement scultées de passage biblique, quelques tableaux du chemin de croix, via crucis, apparaissent sur le mur du déambulatoire. La vision du visage plein de souffrance du Christ me donne mal au ventre. La voûte en berceau reste invisible, tant l'édifice est grand. Un panneau de bois, avec une lettrine gothique indique la direction de la crypte. Nous marchons à pas feutrés mais le moindre faux pas prends des ampleurs étranges. Paul de son bras ballant, vient d'heurter un prie-Dieu. Le crissement des pieds sur le carrelage fait un tintamarre et déclenche une volée de "chut" et un "putain, merde" fait échos. Trois lampes taillent et dansent du tempo de notre marche furtive à travers le vaisseau central. Nous nous rendons vers le sauts-de-loup de gauche. Nous arrivons devant deux grandes portes en bronze, copie de celles du baptistère de Florence. Je dépose un billet de 100 franc dans un tronc, un geste désuet pour pardonner mon entrée illicite. - Sheila, c'est pour toi et tout tes péchés." Je glisse un deuxième billet d'un sourire taquin. Elle me lance des yeux revolvers. Edouard pousse la double porte. Ouf ! je soupire, elle est ouverte. Je n'ose imaginer mon don, si la porte de la crypte aurait été fracturé. Une volée de marche de marbre s'enfonce dans les profondeurs, ainsi qu'une voûte en demi-berceau. Le froid glacial et humide nous frappe le visage. Hésitant'et lentement nous nous engageons, pas après pas, nous nous sommes enfoncés sous l'église. Les filaments des lampes donnaient un effet marbré à notre lumière jaune. Malgré cela, je sentais le danger de cette noirceur, des coins lugubres, des pans qu'aucune lumière ne pouvait transpercer. Je sentais cette odeur de mort. Pris de panique, mes yeux cherchaient dans un mouvement désordonné, tout comme mes gestes, le bouton d'éclairage de la crypte. Et la lumière fut... ma peur s'estompa, mais pas suffisamment pour m'empêcher de scruter les parties sombres. Mon Dieu ! des silhouettes et des ombres se détachent... Mon pou s'accélère, je tend la main pour arrêter Edouard. Je laisse dessiner un léger sourire en découvrant des statues. Devant, un hôtel, Le Christ mort glisse vers le sol tandis que sa mère retient son bras. Elle prend à témoin le ciel... comme pour entraîner vers le haut celui qui tombe... Un éclat sous l'hôtel attire mon regard: il est orné en son centre d'une mosaïque du Christ couronné d'épines mais triomphant avec une dorure jaune étincelant . Elle prend un étonnant relief avec toute ces pierres grises. Il y a aussi d'impressionnantes statues de tout les fondateurs de la basilique. Le cardinal Guibert à genoux, émerge de sa cape qui moutonne derrière lui. Sa crosse dépasse des vêtements qui semble le protèger comme une armure. Il tient dans ses mains le Sacré-Coeur qu'il tend vers le ciel. Le Cardinal Richard à genoux, avec ces vêtements sacerdotaux, le visage souriant et les mains aux doigts imbriqués.On a l'impression qu'il se réjouit d'un mauvais coup qu'il viendrait de faire! Enfin, un Christ de bronze sur un linceul de pierre noire... avec au-dessus, les noms des membres du "Cercle du Sacré Coeur", morts pour la France. Nous arrivons en bas et découvrons toute la crypte. Au centre, au niveau du sol , un brouillard épais et inquiétant à l'air de se dissiper. - "Ya un truc qui flotte ! C'est un corps !" Lance soudain Paul - "Oui, c'est ton père, c'est Ja... Jacques... " Sheila s'est arrêtée , blanche, les jambes prêtes à lâcher. - Mais on dirait qu'il flotte... mais oui... comment est-ce -possible ? Edouard c'est légèrement baissé et scrute en dessous du corps flottant, le pan de chemise pendant dans le vide. - "Putain, ça me fou les j'tons.. " Paul recule à petit pas en arrière, et prend Sheila dans ses bras pour la soutenir, alors qu'elle essuie des larmes. Notre arrivé à boulversé les courants, et la brume se dissipe en volute, découvrant du même coup le corps en lévitation. Notre stupeur est total. Je mets quelques minutes avant de reprendre mes esprits. Puis, je me décide à m'avancer, tout doucement à travers cette brume. Je m'avance prudemment vers mon père, et remarque un médaillon à cinq branches, constitué d'une sorte de matériau poreux et multi-couleurs au dominante pourpre. Comme c'est étrange, je ne l'ai, de son vivant, jamais vu avec ce bijou. Son visage est serein, blanchâtre presque d'albâtre. La seule chose qui puisse le différencier de toutes ces statues. C'est outre son effet cireux, mais aussi l'odeur de mort qui en émane. Brrr, j'en ai froid dans le dos, mais le fait de le voir apaiser, et en sécurité de ses tortionnaires me rassure. Je m'approche pour le toucher. Il est glacial comme une pierre tombale, comme la mort, comme un être dont le tumulte de la vie à cesser d'animer l'enveloppe. Son esprit n'est plus de ce monde, et ne le sera jamais plu. Je réalise avec un grand désespoir qui submerge mes émotions que je ne le reverrai plus. Il vivra dans mes pensées, mes rêves, mes souvenirs... Mais dans ce monde, je ne pourrai plus jamais l'entendre, le sentir, le voir, rigoler avec, vivre... Seul, l'odeur de sa mort, persistera jusqu'à ce que moi aussi, je m'éteigne... Edouard, me voyant le toucher sans danger, s'enhardi. Il s'approche à son tour et tente de le bouger, mais rien y fait. - " Mince, il bouge pas d'un poil..." Lui aussi remarque après quelques secondes, le pentacle à cinq branches, Il s'apprête à l'enlever. - " Non ! laisse le ! Je pense que c'est une protection. Laisse le en paix, nous ne pouvons plus rien pour lui. Là, il est en sécurité et en paix. Partons mes amis, nous n'avons rien à faire ici. Notre destin est ailleurs. Notre destin, n'est pas ici... Notre destin, nous attends... Il nous attends dans un autre monde.

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          Jack Thunder
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          Vendredi 6 Mai - 17h04 - Acte 16 - Le Merovingien. Nous devons nous rendre dans le VI arrondissement. Des embouteillages en perspectives, c'est en plein cœur de Paris, et à cette heure, espérons que nous arriverons avant la fermeture. Nous arrivons dans une petite rue pavé, ou se trouve un nombre incalculable de petits bouquinistes. Les devantures sont anciennes, passées, flétries comme les ouvrages qu'ils renferment. Certaines sont spécialisées, à l'angle des rues parfois de belles devantures avec des livres rares et une mises en scène raffinée pour mettre ces ouvrages anciens et magnifiques avec leur papier vélin, reliure finement travaillée, dorure sophistiquée, lithographie fine, jaunie et fontes disparues. Notre boutique, les clés d'Hadès , se trouve au milieu d'une veinelle, derrière l'abbaye. Un nom étrange, quand on sais pourquoi nous venons là. Edouard nous révèle justement l'étrangeté du nom. - Hadès est une divinité chthonienne c'est une des divinités anciennes ayant contribué à la formation du Pantheon grec. Elles sont dites « chthoniennes » (du grec ancien χθών / khthốn, « la terre ») ou « telluriques » (du latin tellus, « la terre ») parce qu'elles se réfèrent à la terre, au monde souterrain ou plutôt devrait on dire, aux Enfers... Son anecdote nous glace le sang, et cette impression s'accentue lorsque la clochette tinte à l'ouverture de la vieille porte vitrée. Des pendules, boules de cristal, tarot divers pour les prédictions, pendentifs de symboles occultes et inconnues remplissent les vitrines parmi des étagères chargées d'ouvrages insolites. L'au delà est un marché, il a ses éditeurs, ses écrivains , ses lecteurs. Indifférent il y a quelques jours, je comprenais l'ampleur de ce monde et tout ce que cette dimension engendrait comme remise en question de mes croyances. Quelques clients déambulent parmi le dédale d'étagères dans un silence pesant. Un acheteur parle à voix passe, comme dans une église, alors qu'il finalise une transaction avec une jeune vendeuse. Nous nous dirigeons vers le comptoir patiné et encombré d'ouvrages. - Nous aimerions rencontré le Mérovingien" s'empresse de dire Edouart. - D'abord bonjour ! c'est déjà un bon début. - Oui, exact... excusez nous ... bon... bonjour madame. Je pense direct : - merde une chieuse. -" Nul n'est parfait chez les bons hommes " je lui lance la fameuse phrase de Gailletan le majordome de Lucien. - Oui , c'est bien... mais encore. Voyant qu'elle ne pige rien, je réalise que dans notre empressement et notre fatigue ce n'est pas la bonne personne. - Nous aimerions parler avec le Patron du magasin. - Oui, je vais vous le chercher. Elle disparaît dernière une étagère et revient au bout de 2 minutes. - Veuillez me suivre, il va vous recevoir. Nous la suivons parmi le labyrinthe d'étagères et empruntons un escalier en colimaçon en fonte noir brillante et ajouré de motif art deco. Nous découvrons une grande voûte de pierres, un peu comme une nef. De vieux lutrins, chargés de livres immenses, des étagères couverte de rouleaux en papyrus, en vélin ou en peau, deux sofas en cuir craquelé et une chaise et son grand dossier d'origine hispanique meublent cet étage. Tout est authentique, ancien, véritable, originel... quelqu'un qui aime la tradition, le passé, les anciens savoirs, les légendes, les savoirs oubliés ou plus précisément les savoirs conservés, transmis... Le mérovingien trône au milieu de tout cela, debout, sa stature imposante nous impressionne, ses long cheveux blancs, ses lunettes d'écailles, et sa longue barbe me font penser à un druide, s'il ne portait pas un costume à carreaux de dandy. Sa voix grave et neutre, impose le respect. Les mots qu'il accentue ne laisse place à aucune controverse. - Vous êtes porteur de quelques choses de néfaste, une chose qui n'est pas de ce monde. Je lui tend la bague Nazi noir et or, représentant un soleil noir, bague de cérémonie d'un représentant de la société occulte de Vril. Il dirige sa main ouverte vers moi afin d'arrêter mon geste. tandis qu'il regarde son autre main fouiller un tiroir et sortir une boîte noire. - Mettez la dedans, elle est faite d'un matériau qui vient du même monde. Elle occultera ses pouvoirs. Je vois le lettré, le chercheur, la catin et le soldat... Une belle distribution pour cette farce de la vie, où vous, les pantins couraient de-ci de-là. - Pourquoi êtes vous venu ? -" Nul n'est parfait chez les bons hommes " - Vous venez de la part de qui ? - Nous venons de la part de Gaëtan Delonsac. - Et dans quel but ? - Je désir parler à mon défunt père. - Parler au mort... hum ! ouvrir certaine porte se révèle dangereux. Vous récoltez toujours ce que vous y amené... Les résultats peuvent être imprévisibles, voir dangereux... Sa voix résonne dans la nef...Il se dirige vers la grande chaise de bois ouvragé noire, à l'assise capitonnée d'un cuir craquelé. Il la soulève d'un geste nonchalant et sans effort. Il la positionne au centre de la pièce et m'ordonne: - asseyez vous ! Sheila ? c'est cela ? prenez ceci et délimitez un cercle de sel autour de lui, désignant du même coup de son doigt déformé par l'arthrose un point sur le parquet ciré, précisant ainsi la dimension du rayon. Et vous ! Edouard ? prenez cette craie noir et tracez moi un pentacle. Paul à droite, Edouard à gauche, Sheila derrière Jean. surtout ne rentrez pas dans le pentacle, vous devez empêcher votre ami de sortir par tout les moyens. C'est bien compris ? nous toisant du regard et sondant notre volonté. Edouard sort son 45, le manipule, sort le chargeur est enlève les cartouches une à une. Le Mérovingien allume des braseros, des bâtons d'encens et commence de sa voix guttural à psalmodier dans une langue inconnue. C'est entre du latin et du grec... Les flammes des braseros vacillent, un vent froid et tourbillonnant né autour de Jean. Le druide lance une poudre et le vent devient une brume épaisse. La Litanie entre et s'infiltre peu à peu dans nos esprits, nos corps, nos cœurs. Elle nous délasse, nous détend, nous nous abandonnons. Cette litanie vide notre esprit, le nettoie de tout mal... nous sommes sereins et en paix avec nous même. Nous oublions tout... - Qui est tu ? - Jean... c'est mon esprit qui parle à ma place, j'entends ma voix au loin, très loin... dans un autre monde La brume tourne, une forme semble apparaître - Tu veux parler à qui ? - Jacques - Es tu son fils ? - Oui, je le suis. La fumée mouvante, tourbillonnante, et la silhouette de père se matérialise dans tout se mouvement, se reconstruisant à chaque volute. - Père, ton second, le professeur Decaussais veut faire une cérémonie pour l'initier... j'ai à peine fini ma phrase que - C'est un traître, tue le.. Decaussier... tue le... Müller.... tue le... Golmen ... tue les tous. Ils m'ont trahis. Ils ont éprouvé le premier passage... Ces fous ! Des pantins ! Vessek l'avait fait en 40. Müller veut recréer la même chose ! L'idiot, il n'a rien apprit. Ils veulent recréer la secte de Thulé ... Des irresponsables, il y a des choses que nul ne peut contrôler, c'est eux qui nous contrôle. Allez en Cephaliss, vous trouverez des armes pour combattre les Totemkopfs. Votre armement ne vous servira à rien contre ses créatures, ses engeances du soleil noir... Mon corps se trouve dans la crypte de Montmartre... Tuez les tous..

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